• Tels Alain BashungIl y a des artistes qui font l'unanimité, comme Alain Bashung, et qui ne sont longtemps restés que des patronymes à mes yeux, ou plutôt mes oreilles. Il aura fallu attendre qu'il nous quitte pour que je me dise "au fait ça donnait quoi sa musique?". Bon ceci dit, je ne l'ai pas fait pour Jean Ferrat et je ne pense pas que je le ferai pour notre Johnny national! J'ai donc écouté Alain Bashung et apprécié, malgré parfois la complexité voire l'incompréhension des textes. Et voilà que je tombe sur cet album, Tels Alain Bashung, où des artistes que j'aime reprennent à leur sauce un morceau de ce bon vieux Alain. Sont présents Gaëtan Roussel, -M-, Benjamin Biolay... Et franchement, ça donne vraiment bien. En écoute, "Aucun express" version Noir Désir et "Volutes" version Stephan Eicher.

      

       

    Tels Alain Bashung: 4/5

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  • hanna était seule à la maison - Carin GerhardsenAllez, histoire de ne pas paraître marginal, je bouquine nordique. Cette auteure suédoise, Carin Gerhardsen, dont j'avais déjà lu le premier roman, très bon d'ailleurs, La maison en pain d'épices, revient avec Hanna était seule à la maison, un polar relativement classique et efficace dans sa construction. Trois histoires parallèles pour un seul et même commissariat. Une fille de 16 ans est retrouvée étranglée à bord d'un ferry, un nourrisson est découvert quasi-mort dans des buissons et, pendant tout ce temps, Hanna, une petite fille de 3 ans ne comprend pas bien pourquoi elle est seule, enfermée chez elle, abandonnée. Un roman qui se lit vite grâce à ce croisement continu d'histoires et qui donne envie d'enchaîner systématiquement sur le chapitre suivant. Petit bémol, la fin me paraît un peu baclée, sentiment qui vient du fait que je me pose deux ou trois questions non résolues quand je referme le livre. C'est loin d'être le polar de l'année mais ce serait tout de même dommage de ne pas le découvrir.

      

    Hanna était seule à la maison / Carin Gerhardsen : 3,5/5

      

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  • Non stop - Frédéric MarsEn voilà un qui peut se targuer de bien s'y connaître en géopolitique et terrorisme. Un nombre incalculable de références sillonnent ce roman incroyable. 9 Septembre 2012, Manhattan, un homme reçoit une enveloppe anonyme puis se met à marcher jusqu'au métro. Il s'arrête sur le quai, quelques secondes s'écoulent et il explose, c'est le chaos. Une explosion qui sera la première d'une série, toujours sur ce même mode étrange, incompréhensible. Très rapidement, on comprend l'ampleur des dégâts occasionnés mais aussi la nécessité de mettre fin rapidement à ce carnage qui semble s'étendre à tout le pays. Un polar prenant, avec sa tension croissante, mais aussi un peu déroutant, tant l'auteur maîtrise la cartographie de toutes les institutions américaines qui représentent un mille-feuille extrêmement complexe (NSA, ODNI, USSS,....). Dans l'ensemble, Non stop de Frédéric Mars est un bon bouquin qui ne se lâche pas avant la fin.

      

    Non stop / Frédéric Mars : 3,5/5

      

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  • Les bénéfices du doute - BénabarIl faut être honnête, celui-là, celui que j'avais adoré avec son album Les risques du métier et son monospace légendaire, ne faisait plus partie de mes écoutes chroniques avec ses deux albums suivants qui m'avaient largement déçu. Et voilà que je tombe par hasard sur son dernier album, sorti en 2011, Les bénéfices du doute et, par je ne sais quel mécanisme, voilà que le style bien reconnaissable du petit gars refait son effet. Peut-être n'y a t'il pas grande différence entre cet album et les deux précédents mais là, j'écoute et réécoute en boucle. La magie opère. Il y a du drôle, du émouvant, des récits de vie de tous les jours, tout ce que j'ai pu déjà apprécier auparavant. Voici, en écoute, "Moins vite" et "Perdre la raison".

      

     

    Les bénéfices du doute / Bénabar : 4/5

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  • N'ouvre pas les yeux - John VerdonJe savais qu'on pouvais être fan d'un chanteur ou d'une équipe de foot mais là je découvre une nouvelle possibilité de fan-attitude, fan d'un auteur. Alors voilà, c'est fait, je fais mon coming out, je suis fan de John Verdon. Après 658, son premier roman (ici), il récidive avec N'ouvre pas les yeux, une intrigue complexe où l'ex-flic génialissime Gurney, désormais à la retraite, se voit attribuer une mission: retrouver l'auteur, volatilisé, d'un meurtre spectaculaire. Celui-ci a décapité une jeune femme, mariée le jour même à une célèbre psychiatre, tout cela alors que de nombreux invités trinquaient innocemment en l'honneur de son bonheur. Une intrigue magistralement menée par un John Verdon à l'imagination débordante, à l'écriture efficace grâce, entre autres, à de nombreux dialogues qui claquent. Des personnages déjà croisés dans 658 que l'on prend un immense plaisir à retrouver. Gurney et ses intuitions, son sens du détail, son combat intérieur pour allier femme et travail sans qu'aucun des deux ne soit lésé. N'ouvre pas les yeux de John Verdon est un bijou de polar!

      

    N'ouvre pas les yeux / John Verdon : 5/5

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  • Complot - Jeff AbbottAllez j'ai envie d'inventer une expression, parce que c'est vraiment ce qui m'est venu à l'esprit en refermant le livre. "Qu'est-ce que c'est bon de lire un bon film!". Il ne s'est pas passé un chapitre sans que j'imagine Matt Damon incarnant le héros de ce roman où le terrorisme et la lutte anti-terroriste sont au coeur de l'histoire. Luke a un job presque comme un autre. Il analyse, sur internet, les différentes possibilités de menaces terroristes en sillonnant et s'immiscant dans des sites ou forums pouvant avoir un lien avec des réseaux terroristes. Tout va bien jusqu'au jour où il est enlevé, forcé d'assister à un meurtre puis emprisonné dans une cabane. A partir de là, on passe la cinquième et on ne débraye plus jusqu'à la fin, pied au plancher. Luke devient très vite une proie, pour laquelle pas une seconde ne passe sans se sentir traqué. Pour en revenir à l'expression du début, un bon gros film d'action à l'américaine dans ce Complot de Jeff Abbott n'est pas la seule chose à retenir car il existe de très mauvais films d'action américains, or ce bouquin m'a très rapidement happé, son rythme est saisissant et addictif. Je recommande chaudement. Et quand même, sans déconner, Matt Damon quoi !

      

    Complot / Jeff Abbott : 4,5/5

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  • Blanc comme la nuit - Ann Cleeves... ou "chiant comme la pluie" ou encore "grand comme ennui". Bon c'est pas très positif tout ça mais en même temps c'est réaliste tant le décor et la grisaille ambiante des îles shetlandaises n'aident pas à donner du rythme à une intrigue en huis clos où un meurtre bouscule la vie paisible des quelques habitants de Biddista (qui se comptent sur les doigts de deux mains). Un étranger débarque sur cette île et se retrouve pendu le lendemain dans une cabane de bord de mer. On se doute donc que l'un des habitants est coupable et, même si on a la réponse en toute fin de livre, il faut d'abord se taper la rencontre de tous les personnages présents ainsi que l'histoire d'amour débutante du flic chargé de l'enquête, une histoire d'amour qui semble être là juste afin de rajouter quelques lignes à cette pâle intrigue. Vous l'aurez compris, je ne recommande pas ce Blanc comme la nuit de Ann Cleeves et je me jette sur mon prochain bouquin pour vite oublier ce temps perdu.

    Blanc comme la nuit / Ann Cleeves : 1,5/5

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  • Trois accidents et un suicide - Seamus SmythDepuis quelques temps, j'avais bien envie de changer un peu de registre et ne pas me cantonner au classique serial killer recherché par un classique flic sur les dents. En lisant Trois accidents et un suicide de Seamus Smyth, on peut dire que je ne me suis pas trompé, j'ai changé de registre et, ma foi, ça fait aussi du bien. Bon ça reste noir, y'a du meurtre, de l'esprit tordu mais y'a aussi de l'humour..........noir certes, mais de l'humour quand même, et ce qui fait de ce bouquin sa particularité légèrement grinçante, c'est que l'histoire est racontée à la première personne, mais pas n'importe laquelle, celle du tueur !!!! Un tueur sacrément intelligent qui ne laisse rien au hasard, doté d'un cynisme extraordinaire, tout cela bien caché derrière ses faux-airs de mec normal. Un livre réjouissant, qui se lit tout seul, qui stresse mais pas trop. Bref, un bon moment dans la peau d'un tueur.

      

    Trois accidents et un suicide / Seamus Smyth : 4/5

      

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  • Les fleurs de l'ombre - Steve Mosby"Ceci n'est pas l'histoire d'une petite fille qui disparaît. C'est l'histoire d'une petite fille qui réapparaît". Tout part d'un roman écrit en 1991, La fleur de l'ombre, par un certain Robert Wiseman, porté disparu depuis. Neil, dont le père était quasi-obsédé par ce roman, apprend que celui-ci vient d'être retrouvé mort au pied d'un viaduc, et que des similitudes étranges entre les vies de son père et de Wiseman semblent se dessiner. Les fleurs de l'ombre de Steve Mosby est un chassé-croisé incessant entre réalité et fiction qui, pour ma part, m'a légèrement égaré au début. Je me suis accroché mais il a fallu attendre la moitié du bouquin pour que je me dise: "L'intrigue est finalement sacrément bien foutue et hors de question que je ne le lise pas jusqu'au bout". Ceci dit, je reste tout de même un peu déçu tant j'attendais ce deuxième roman de Mosby avec impatience, après l'excellent Un sur deux (ici).

      

    Les fleurs de l'ombre / Steve Mosby : 3,5/5

      

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  • Food in the belly - Xavier RuddSuperbe découverte musicale que ce Xavier Rudd, multi-instrumentaliste australien, qui, il faut bien l'admettre, a des faux-airs, artistiquement parlant bien sûr, avec un certain mec un peu plus connu, Ben Harper. Le talent me parait équivalent et celui-ci semble encore mieux s'exprimer sur scène comme dans les nombreux festivals où il gratte, tape des pieds et souffle dans ses didgeridoos. Bon, il a quand même plus tendance à user les planches australiennes et néo-zélandaises. A quand Montpellier ??? Conclusion, gros coup de coeur pour ce Food in the belly de Xavier Rudd. En extraits, voici respectivement "let me be" et "food in the belly".

     

    Food in the belly - Xavier Rudd : 4,5/5 

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