Deux flics, deux enquêtes, un lien? Tout d'abord, un jeune homme se retrouve aveugle après avoir visionné un film acheté à un collectionneur. Comment un film peut-il être malsain au point d'atteindre l'intégrité physique d'une personne? Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille enquête. En Seine-Maritime, cinq cadavres sont retrouvés deux mètres sous terre. J'ai presque envie de dire "jusque là tout va bien", seulement les cinq malheureux ont le crâne scié et leur cerveau s'est fait la malle. Le commissaire Sharko, à la personnalité quelque peu schizophrénique, est dépêché sur les lieux pour essayer de comprendre le pourquoi du comment.

Un polar d'une efficacité redoutable où Thilliez nous décortique la violence pour nous donner une théorie sur sa génèse...le syndrôme [E]. Il mélange à la perfection fiction et réalité pour nous faire douter sur les capacités meurtrières de chacun d'entre nous. Le syndrôme [E] est à mon sens un bijou de thriller à éviter sous aucun prétexte. Avec Gataca, ce roman forme un diptyque qui traite en profondeur de l'origine de la violence. Je ne manquerai évidemment pas de plonger dans ce deuxième volet, à mes (vos) risques et périls bien sûr.

Le syndrôme [E] - Franck Thilliez : 5/5

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Pour mon baptême Grangé, je n'ai vraiment pas été déçu. L'histoire qui entoure Olivier Passan, flic un peu brut mais ô combien efficace, démarre en trombe avec un meurtre ignoble d'une jeune femme, éventrée, et de son foetus gisant calciné à ses côtés (et oui, Grangé ne vit pas au pays des Bisounours, il aime donner des baffes au lecteur). Passan a son idée sur le coupable, il pense même l'avoir attrapé en flag' seulement aucune preuve n'est en mesure de confirmer sa certitude. N'empêche, il ne lâchera pas le morceau, il sait qui est l'Accoucheur et il fera tout pour le coincer. Seulement quand, sur Naoko, sa femme japonaise, et ses deux enfants, il semble planer une menace, là Passan paraît petit à petit perdre pied. Jean-Christophe Grangé, avec Kaïken, signe un excellent thriller teinté d'hémoglobine, mais déroule en parallèle, le tapis rouge (plus ou moins foncé) aux valeurs et traditions nipponnes avec de nombreuses références. On sent l'écrivain bien documenté. Très belle découverte qui donne envie d'en lire d'autre du même auteur. S'il y a un titre en particulier à me suggérer, je suis preneur.

Kaïken - Jean-Christophe Grangé : 5/5

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Ah quel plaisir de retrouver ce groupe de rock français que j'avais pu apprécier avec ses deux premiers albums (Parmi eux et Déportivo), que j'avais eu le plaisir de voir en concert au festival des Papillons de Nuit à Saint-Laurent de Cuves (50) et qui m'avait fait sauter sur place et gueuler comme un âne chanter fort comme jamais !!! Cet album Ivres et débutants est de nouveau un très bon opus rock avec, en bonus, des passages trompette ou violon qui ne gâchent rien aux morceaux, bien au contraire. Et je découvre qu'un nouvel album vient de sortir ce mois d'octobre, Domino, auquel je ne manquerai pas d'y prêter une oreille attentive. En attendant, en écoute, "Au milieu" et "Rejoue quand même".

Ivres et débutants - Déportivo : 5/5

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En 1994, une petite fille de 11 ans, Laëtitia, est retrouvée morte, après avoir été violée dans les bois non loin de sa maison, de son quartier. 2013, l'auteur du crime n'a jamais été appréhendé. Ce soir, une émission de télé est programmée, "affaires non résolues". Quatre hommes la regardent chacun dans son foyer avec leurs épouses, quatre hommes qui étaient présents à la découverte du corps, quatre résidents du quartier de Laëtitia. Une heure d'émission où le passé refait surface, où des questions se posent et reposent, où un des quatre hommes en question est bien le coupable. Mais qui? Qui? de Jacques Expert est un roman intéressant, le lecteur étant toujours en questionnement, en proie aux doutes, aux hypothèses. Cependant l'écriture est un peu trop lisse pour moi et je trouve dommage que la fin se dévoile brusquement, trop rapidement à mon goût.

Qui? - Jacques Expert : 3/5

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A Boston, un parrain règne sur la ville, Franck Costello (Jack Nicholson). La police cherche à le coincer depuis un moment, sans succès. Ils vont donc faire appel à une jeune recrue, Billy Costigan (Léonardo Di Caprio) en lui demandant d'infiltrer la bande à Costello afin d'être au coeur des mauvais coups et d'en informer ses supérieurs. De son côté Costello, n'étant pas moins malin que les flics, réussit à déjouer leurs pièges grâce à son contact, Colin Sullivan (Matt Damon), inspecteur de son état. Les deux infiltrés maîtrisent leur sujet jusqu'au moment où ils comprennent qu'ils ont chacun un adversaire infiltré.

Un vrai bon film d'action avec de la baston, de l'hémoglobine et des p.... d'acteurs. Nicholson est magistral en parrain sans scrupules, cynique et orgueilleux. Di Caprio, et sa gueule d'ange, est parfait en faux truand parfois flippé, souvent les nerfs à fleur de peau. Quant à Damon, il joue à merveille l'inspecteur pourri jusqu'à la moëlle qui se cache derrière son grand sourire et à qui on a légèrement envie de péter les dents. Martin Scorsese réalise, avec Les Infiltrés, un classique, un incontournable film d'action parfaitement testostéroné.

Les infiltrés (The departed) - Martin Scorsese : 4/5

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