Je vais commencer par la conclusion: waouaw, génial, ce type-là a un truc en plus !!! Voilà, la conclusion c'est fait. Alors oui, il a truc en plus que les autres, et les comiques me diront sa moustache. Effectivement elle fait partie du personnage, de l'artiste complet mais, si je ne m'abuse, ce n'est pas sa moustache qui écrit d'aussi jolis morceaux n'est-ce pas? Elle supervise le travail et frétille sur scène....ce qui est déjà pas mal pour une moustache!

J'arrête mon laïus un poil excessif et j'en reviens aux chansons, ou plutôt aux pépites de cet album Bien hommé mal femmé. Dimoné ne se contente pas d'un genre musical, il nous trimballe de ballades en rock psychédéliques ou  encore en électro-pop, il chante, il parle, il pense à voix haute. La musicalité est riche en instruments divers et variés qui font de chaque chanson un élément unique et inzappable de l'album. J'aime Dimoné, j'aime le personnage, j'aime son monde.......et j'aime sa moustache.

En écoute "Chutt chutt shut up" et "Un homme libre"

Bien hommé mal femmé - Dimoné : 5/5

       Quels frissons !! Cela faisait longtemps que je n'avais plus eu cette sensation de troubles après avoir lu un bouquin. Derrière la haine de Barbara Abel est un bijou de noirceur et d'angoisse . Elle arrive à nous faire entrer dans son histoire où l'on peut facilement s'identifier ou, du moins, s'attacher aux personnages.

       Deux familles similaires voisines, telle est la base du récit. Deux jeunes couples qui vont devenir amis quasi-fraternellement. Un enfant, un fils chacun qui ont trois mois d'écart. On ne peut rêver mieux que des amis voisins sur qui on peut toujours compter. Milo et Maxime, les enfants et meilleurs amis du monde, en sont le reflet. Tout est beau, tout roule jusqu'au jour où un des deux enfants se tue.

       Une tragédie, un gouffre pour des parents que de perdre son enfant. Comment s'en sortir? On peut déjà compter sur ses amis pour trouver le soutien nécessaire. Seulement l'amitié a ses limites et quand cette solidité laisse passer tout doucement la jalousie, l'amertume, la culpabilité voire la haine, il est de plus en plus difficile de vivre à dix mètres les uns des autres.

       Ce livre m'a enchanté, happé jusqu'à la dernière page. Des rebondissements, des affects ébranlés de page en page, des envies d'entrer dans l'histoire et de s'en mêler, une fin inattendue qui laisse le souffle court. Un bon, un très bon polar que je vous recommande.....en toute amitié bien sûr.

Derrière la haine - Barbara Abel : 5/5

Un film sur la conquête de l'espace, évidemment on se dit d'emblée, c'est pas le premier ni le dernier et comment va t'il pouvoir sortir du lot? Déjà, pour ma part, j'ai été séduit par le titre et l'affiche, cette sensation de vide que l'on doit ressentir là-haut, en totale apesanteur. Là, sur l'affiche, l'effet recherché supplémentaire est la peur du risque encouru par tous ces astronautes qui, par leur besoin de faire avancer les connaissances scientifiques, mettent leur vie en jeu.

Ensuite, j'ai eu un léger mouvement de recul en lisant le nom de Sandra Bullock. Sans raison très rationnelle, je ne peux pas la supporter. Je sais c'est injuste mais c'est épidermique. Mais comme il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis, j'accepte l'effort. L'autre c'est George Clooney pour lequel je suis éternellement mitigé. Je le trouve tellement variable dans ses choix de films qu'il n'arrive pas à me convaincre pleinement. Mais dans la balance Bullock/Clooney c'est quand même grâce à lui que je me lance.

Le commandant de la navette spatiale américaine Explorer, Matt Kowalski (George Clooney), et l'astronaute scientifique Ryan Stone (Sandra Bullock), seuls survivants d'une mission spatiale destinée à réparer le télescope Hubble, tentent de retourner sur Terre en regagnant d'abord la station spatiale internationale.

Et bien vous me croirez ou pas, j'ai aimé ce film, ses effets spéciaux, cette sensation de vide dans lequel on est rapidement plongé. J'ai encore du mal à me dire que tout ça a dû être tourné juste en studio avec des acteurs branchés de divers capteurs pour les fondre ensuite dans ce décor spatial. Et aussi incroyable que cela puisse paraître, la balance Bullock/Clooney s'est mise à pencher de l'autre côté. George Clooney fait du Clooney c'est-à-dire le regard séducteur en permanence. Alors certes il est beau mais bon quand même...what else? Et sa comparse, ma foi, s'en tire plutôt même très bien et me voilà content de ne pas m'être écouté trop attentivement.

J'ai vraiment aimé être transporté dans cette aventure spatiale.....mais juste un truc, ils ont inventé les films en 3D.....à quand les films en apesanteur?

Gravity - Alfonso Cuaron: 4/5

Le thème de la séquestration a déjà été abordée maintes fois dans divers polars. Celui-ci est particulièrement fort et surprenant. Malgré une nouvelle histoire qui relate la folie croissante d'un psychopathe, le narrateur nous plonge dans une angoisse dont on a peine à croire que l'on va pouvoir se défaire.

Annie, qui travaille dans l'immobilier, attend que les visiteurs se pointent à la porte de la maison qu'elle cherche à vendre. Prête à terminer la journée sans aucun contrat en vue, elle ne boude pas son plaisir de voir arriver un homme charmant qui semble vraiment intéressé par le bien. Mais quand elle sent le canon de l'arme s'enfoncer dans le creux de son dos, elle déchante vite. D'autant que l'homme a en tête une idée bien précise, la ramener dans son camion.

S'en suit,une année de séquestration au milieu de nulle part, soumise à un homme complètement cinglé qui va la brutaliser, la lobotomiser, la rendre cinglée à son tour.

Le roman suit un fil conducteur, les consultations d'Annie avec sa psychiatre, après un an de sévices, de souffrance. Je me garde bien de vous dire comment elle s'est faufilée entre les griffes du Monstre.

D'autant que l'histoire ne s'arrête pas là............mais pour en savoir plus, laissez vous séquestrer par l'auteur.

Séquestrée - Chevy Stevens : 4/5

Je n'ai découvert Dimoné que très récemment à l'occasion des Estivales des Nuits du Chat. Scéniquement parlant il est déjà énorme, alors musicalement! Artiste montpelliérain, il est loin d'être un tout nouveau dans le paysage régional de la chanson française et désormais son aura rayonne au niveau national. Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y de quoi! Alors bizarrement je ne vais pas vous parler de son dernier opus "Bien hommé, mal femmé" fraîchement sorti (il sera sans aucun doute mon prochain achat) mais plutôt de "Je n'ai pas sommeil" (2004), album que j'ai emprunté en médiathèque histoire de compléter mon approche de son univers. Et là, sans détour, la magie opère de suite. Des mélodies qui imprègnent votre cerveau en un quart de seconde, des textes d'une force poétique incroyable et une voix claire, douce et sombre à la fois. Cet album est une pépite. Donc je découvre Dimoné et j'adore Dimoné. Retrouvez sa page ici. Pour apprécier comme moi cet artiste, voici en écoute "Deux temps, trois mouvements" puis "La grande ourse".

Je n'ai pas sommeil - Dimoné : 5/5

Voilà un film qui fait du bien. Quelle patte il a ce Jean-Pierre Jeunet !!! Inimitable. Une histoire de personnages cassés par la vie avec, en tête Bazil (Dany Boon), qui, dans son enfance, perd son père victime d'une mine anti-personnel. Trente ans plus tard, alors qu'il tient une boutique de vidéos, il reçoit une balle perdue en pleine tête. A partir de là, il perd son job et la confiance en lui....jusqu'à ce qu'il tombe sur une équipe de farfelus: une chef cuistot autoritaire (Yolande Moreau), un petit mec rafistolé (Dominique Pinon, acteur fétiche de Jeunet) et quelques autres non moins attachants. Et avec eux, son désir de vengeance, contre les deux firmes d'armement responsables des deux drames de sa vie, va être mise à exécution. Cette bande de joyeux loufoques va mettre une quantité de stratagèmes ingénieux pour mettre à mal cette puissance écrasante qu'est la vente d'armes.

Ce film est rafraichissant, divertissant, drôle et me fait aimer d'autant plus Jean-Pierre Jeunet, un type qui aime les gens.

Micmacs à tire-larigot - Jean-Pierre Jeunet : 5/5

Voici un album qu'il me tient à cœur de vous présenter: A quoi jouons-nous? de Laurent Montagne. En plus d'être un mec extra, Laurent est un auteur compositeur interprète de talent. Il a le rock dans l'âme, il articule aisément des morceaux engagés avec d'autres plus doux, plus planants, il est un savant mélange de Noir Désir et de Dominique A, mais il est avant tout Laurent Montagne avec cette précision des textes à faire pâlir bien des auteurs. Je me suis offert son dernier album qui est tombé amoureux de ma chaîne hi-fi, et vice versa. Vous le trouverez ici ou encore là. Pour finir de vous convaincre, voici en écoute, "Les non-dits" et "Tout va bien".

A quoi jouons-nous? - Laurent Montagne : 5/5

Plusieurs fois primé, Caryl Férey s'est fait un nom avec des succès tels que Zulu ou plus récemment Mapuche. N'ayant pas encore eu le plaisir de les lire, je me suis dégotté un petit polar de Férey. 88 pages pour ce Raclée de verts. Petit par la taille mais grand en ce qui concerne le déire de l'auteur. C'est un roman noir mais surtout une sacrée belle pochade.

Michel, quadragénaire lambda, est un passionné de football et plus particulièrement de Saint-Etienne. Disons qu'il a un chaudron (pour les non connaisseurs, le Chaudron est le nom donné au stade Geoffroy Guichard de Saint-Etienne) à la place du cerveau. Sa deuxième passion, s'attaquer aux vieilles dames. Toujours accompagné de Janvion (ancien joueur des Verts), son chien aussi futé que lui, Michel commence à n'y rien comprendre lorsqu'à chaque meurtre commis, il perd un sens (odorat, goût...).

Caryl Férey s'est clairement lâché pour écrire cette histoire. Continuellement ponctué de références footballistiques (il compare, par exemple, chaque vieille dame à un joueur allemand pour lequel il porte une haine viscérale), ce livre m'a bien détendu, m'a bien fait marrer.

Raclée de verts - Caryl Férey : 4/5

Intempéries, un temps périt....Les caprices de la nature, les pleurs du ciel (peut-être parce que l'Homme ne fait pas de l'écologie sa priorité), le Lez qui essaie de reprendre ses droits, m'ont un peu éloigné de ce blog, de mes livres en cours ou à venir. Après une certaine focalisation sur des sujets tels que perceuse, marteau, lino, assurance, il est temps de redonner vie à mon marque-page.

Près d'un lac, Allison, jeune étudiante, est retrouvée sans vie, la gorge tranchée avec, auprès d'elle, un mot laissant supposer un suicide. Très vite, les soupçons pèsent tout de même sur Tommy, jeune homme un peu simplet et amoureux d'Allison. En garde à vue il passe aux aveux puis se suicide. Au mur, il laisse ce message: "pas moi".

Sara Linton, ancien médecin légiste, est appelée sur les lieux car Tommy a été un de ses patients. Accompagné d'un agent fédéral, elle se lance dans une enquête troublante, faite de suspicions, de faux semblants, de flics un peu louches. Mais surtout, elle part à la recherche d'un probable tueur en liberté.

Sans être le polar du siècle, ce livre au style assez classique m'a fait passer un moment agréable. 

Broken - Karin Slaughter : 3/5

Raphaël se croit invincible, le plus malin, alors, quand il décide de braquer une banque avec trois autres malfrats dont son petit frère, il s'imagine que tout va rouler come prévu mais celui-ci tourne mal. Un mort est à déplorer et son frère en sort gravement blessé. Ils vont rapidement trouver refuge chez Sandra, une jeune vétérinaire qu'ils vont séquestrer sous son propre toit. Raphaël maîtrise, du moins en apparence. Raphaël se croit invincible mais il y a des limites à tout. A t'il choisi le bon refuge?

Un polar impossible à lâcher malgré sa rudesse, malgré  l'ambiance parfois insupportable de ses scènes. Si vous aimez les personnages cinglés, vous allez être servis. C'est violent, c'est angoissant, c'est un très bon roman.

 Purgatoire des innocents - Karine Giebel : 5/5

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