Devenir visiteuse de prison, le projet tient à cœur de Babou, célibataire de 39 ans. Offrir du temps et de la présence à un détenu isolé du monde extérieur est une action bien charitable. Quand on attribue Lucas à Babou, elle est loin de se douter qu'elle va en devenir folle amoureuse. Mais la règle est claire, il est interdit de demander au détenu la raison qui l'a amenée là sous peine d'être écartée. Quand elle comprend qu'il est incarcéré pour un double crime qu'il affirme ne pas avoir commis, elle se met en tête de faire réviser le procès coûte que coûte. Seulement Lucas est-il réellement innocent? Ou bien un manipulateur hors-pair?

Emprise d'Elsa Chabrol est un bouquin qui fait passer le temps mais on n'est loin de se ronger les ongles ou de se torturer l'esprit pour dénouer le vrai du faux. Bon, en parallèle, il y a le personnage de Bamie, la grand-mère de Babou, qui donne une place à l'humour plutôt accrocheuse.

Emprise - Elsa Chabrol : 2,5/5

île

On a toujours peur d'être déçu quand on décide de regarder un numéro 3 après deux parfaits premiers volets. C'était le cas ici, je craignais un peu la répétition, la lassitude de voir cette bande de potes qui s'adorent mais parfois ne se supportent plus, se lancent des vannes, trompent leurs femmes ou à contrario, jouent les cocus de service. Je craignais donc tout ça et c'est bien cela qui m'a donné du plaisir. On ne peut pas se tromper, c'est tout pareil que les n°1 et n°2 et c'est ça qui est bon. Une bande de potes attachante et insupportable à la fois. La seule différence reste l'absence notable de Gérard Darmon, cette pure gueule et cette pure voix, mais judicieusement remplacé par un Eric Elmosnino que je ne connaissais pas mais qui assure tout autant en père séparé qui gère sa fille tant bien que mal avec sa vie amoureuse. Un bon film qui fait juste passer un bon moment.

Le cœur des hommes 3 - Marc Esposito : 4/5

île

L'histoire d'une femme, Jennyfer, d'une soixantaine d'années accusée du meurtre de sa meilleure amie Amanda, que l'on a retrouvée morte chez elle avec quatre doigts en moins. Détail important car Jennyfer est depuis peu une chirurgien orthopédique, spécialiste des mains, en retraite. Retraite un peu forcée car Jennyfer sombre petit à petit dans la démence sénile, plus connu sous le joli nom d'Alzheimer. Tout l'accuse, mais le problème est que, elle-même, ne sait pas très bien si elle peut être coupable ou non. Je ne serai donc jamais enquêteur car je manque de flair !! Et oui, je croyais détenir là une histoire géniale avec un meurtre à élucider malgré le gruyère cérébral de la principale accusée. Je me suis donc bien planté (ce n'est pas un jeu de mots en rapport avec le nom de l'auteure). De l'enquête il n'y a absolument rien à se mettre sous la dent, le seul intérêt du livre résidant dans la description de la plongée dans l'abîme d'une personne atteinte de la maladie d'Alzheimer. Sur ce point, l'auteure réussit son coup en parlant à la première personne à la place de Jennyfer. Sinon, je n'ai qu'une chose à faire.......oublier ce roman (cette fois je ne pouvais m'empêcher le jeu de mots bien entendu). 

Absences - Alice LaPlante : 2/5

île

Un célèbre ornithologue suisse décède dans des conditions plutôt étranges, il est retrouvé mort dans un des nids de cigognes qu'il a apprivoisées. Mais avant de mourir il avait demandé à un jeune homme, Louis Antioche, de mener une enquête concernant ses volatiles dont une grande partie n'est jamais revenue à son point de départ après la migration annuelle. Louis, bien que son employeur soit désormais décédé, décide de partir sur la route des cigognes afin de découvrir le mystère de leur disparition. Il va mettre un pied dans un tourbillon d'horreurs qui va mettre sa propre vie en danger, traversant les pays comme la Bulgarie, Israël ou encore en Centrafrique.

J-C Grangé décrit les scènes d'horreur à merveille ce qui provoque parfois chez moi un léger froncement de sourcils, mais c'est aussi ce qui fait la force de son écriture. J'ai trouvé l'histoire presque trop riche en évènements, trop rapide quand les pays traversés s'enchaînent, quand les meurtres s'enfilent comme des perles...Ceci étant dit, j'ai tout de même apprécié l'intrigue où de simples cigognes deviennent le fil rouge d'une complexe machination. Le vol des cigognes ne m'a autant happé que Kaïken du même auteur (ici).

Le vol des cigognes - Jean-Christophe Grangé : 3/5

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